Mohamed Moksidi
Traduction: Camilla Maria Cederna
Au commencement dieu créa
La femme
Et de son nombril
Les planètes et les galaxies naquirent
Et de son premier clin d’œil
Les rivières et les océans coulèrent
Dès ses premiers pas dans l’eau
Les créatures marines émergèrent
Et lorsqu’elle toucha avec ses doigts
La peau sèche de la terre
Les arbres et les fleurs poussèrent
Et de l’inanimé
Des oiseaux et des papillons vibrèrent dans l’air
Puis, tout d’un coup
:Elle regarda le ciel et dit
Prends quelques-uns de mes cheveux
Pour inventer le temps
Voilà ma bouche
Vole un peu de feu de mes lèvres
Mets ta main sur ma poitrine
Le jour coulera de mon sein droit
Et la nuit de mon sein gauche
Que les fleurs de ma peau soient
Le seul chemin du paradis
Et que mon cœur soit
La rivière qui sépare la vie de la mort
Et mon souffle, la langue de la poésie
,Le diable, entre-temps
Dormait sous les arbres du néant
Ne se doutant de rien
Il était ivre
Ayant passée toute la nuit à boire
Sept bouteilles de vide
Réveillé par le bruit de la création
Il ouvrit ses yeux
Et voyant ce qu’il se passait
Il fut saisi par l’effroi
Alors il prit une décision
Trébuchant, il se leva
Ivre
Et à son image
…Il créa l’homme
أنا امرأة (قصة الخلق كما حدثت بالضبط)